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Mécanicien au travail

Le travail des immigrés, démasquer les mensonges

Par Jean Messiha

Deux études récentes de l’Insee confirment que l’immigration venue d’Afrique et d’une partie de l’Asie plombe les comptes de la France, analyse Jean Messiha, président de l’Institut Vivre Français.

L’Insee est-elle une officine d’extrême droite ? Bien sûr que non. C’est même l’un des organismes d’études statistiques les plus respectés au monde. Et pourtant, s’agissant de l’immigration, ses chiffres nous donnent raison. Sans appel.

Nous affirmons, en effet, que toutes les immigrations ne nous enrichissent pas, notamment parce que pour enrichir un pays, encore faut-il y travailler. En clair, quand on vient d’ailleurs et que l’on travaille moins que les gens d’ici, quelle richesse créé-t-on vraiment ?

Depuis des décennies, on nous serine que sans immigration, des quantités de postes ne seraient pas pourvus et que des secteurs entiers ne pourraient pas fonctionner. Fort bien. L’expérience que nous avons les uns et les autres valide, au moins partiellement, cette thèse. Surtout au sein des métropoles. Une improbable grande “remigration” des extra-Européens travaillant dans notre pays le désorganiserait incontestablement.

Notons que cette analyse est tout de même un brin utilitariste et pose le postulat que nous avons économiquement besoin des immigrés. Nous ne sommes pas ici dans le fantasme de l’enrichissement culturel ou de la vertu sui generis de la diversité.

Toutefois quand on constate que, proportionnellement au reste de la population, des immigrations spécifiques ont un taux d’emploi et un taux de chômage nettement inférieur d’une part, et nettement supérieur d’autre part, aux moyennes nationales, n’y a-t-il pas un problème ?

Un constat neutre, scientifique

Cette constatation est faite froidement, parce que scientifiquement, par l’Insee qui se contente de produire les données sans intervenir dans le débat migratoire, ce qui est tout à son honneur. Il faut dire que la crédibilité de notre Institut national de la statistique et des études économiques est aussi fondée sur sa neutralité. Les données donc, et rien que les données.

La base de départ de la présente analyse est le document de l’Insee intitulé : Inactivité, chômage et emploi des immigrés et des descendants d’immigrés par origine géographique. Données annuelles 2022. Commençons par la définition des termes. Qu’est-ce qu’un immigré selon l’Insee ? Un immigré est « une personne née étrangère à l’étranger ». Et l’institut de préciser que certains immigrés sont devenus français. Il analyse l’emploi des immigrés en fonction de leurs origines, c’est-à-dire de l’endroit où ils sont nés, et fixe quatre grandes zones : Afrique, Europe, Asie, Amérique-Océanie. Il va même jusqu’à détailler ces origines en sous-zones.

Un des grands indicateurs qui mesure la contribution des populations à l’économie d’un pays, c’est le taux d’emploi, c’est-à-dire le ratio des gens en emploi par rapport à la population totale de la catégorie prise en compte. Personne ne contestera que plus le taux d’emploi d’une population est élevé, plus sa contribution à l’économie est forte.

Entrons à présent dans les chiffres. Le taux d’emploi des immigrés d’Afrique est de 59,7 %, pour ceux d’Asie, il est de 60,8 %, pour ceux d’Amérique-Océanie (pas significatif car ils sont peu nombreux), de 59,4 %. Pour les immigrés européens, en revanche, le taux d’emploi est de 67,7 % et, cerise sur le gâteau, pour la population qui n’a pas d’ascendance migratoire — donc, pour simplifier, les Français ”de souche” — le taux d’emploi est de 70,2 % !

Avec un taux d’emploi assez faible, les immigrés originaires d’Asie peuvent surprendre. Mais en se plongeant davantage dans les détails que nous livre l’Insee, on s’aperçoit que ce sont les immigrés de Turquie et du Moyen-Orient qui plombent cette catégorie, avec un taux de seulement 58,3 %, là où ceux d’Asie du Sud-Est, c’est-à-dire les Vietnamiens et les Chinois — gros bosseurs —, atteignent 70 %, à quasi-égalité avec les Français de souche ! Cette première série de données est sans appel.

Mauvais scores pour la deuxième génération

Examinons maintenant le taux de chômage. Il se définit comme le nombre de gens au chômage par rapport au nombre d’actifs, terme quelque peu trompeur, qui désigne, pour faire simple, les gens dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans. Personne ne contestera que plus le taux de chômage d’une population est élevé, moins elle contribue à la prospérité du pays.

Sans surprise, nous retrouvons les immigrés d’Afrique, avec un score édifiant de 13,7 % de chômeurs (dont 15,4 % pour les seuls immigrés algériens), il est de 12,8 % pour ceux d’Amérique-Océanie, 11,5 % pour ceux d’Asie, 8,1 % pour ceux d’Europe et 6,3 % pour les Français de souche. Ici encore, rendons justice aux immigrés d’Asie du Sud-Est qui émargent à 7,7 % dans une catégorie Asie totalement dégradée par le chiffre des immigrés de Turquie et du Moyen-Orient qui pointent à 14,5 % de taux de chômage.

Rien qu’à ce stade, il y a déjà de quoi questionner le concept indifférencié des prétendus “bienfaits de l’immigration chance et de l’immigration richesse pour la France”. Mais le pire est à venir pour les tenants du “sans l’immigration notre économie s’effondre”.

L’Insee retourne, en effet, involontairement le couteau dans la plaie en analysant les mêmes indicateurs mais pour les “descendants d’immigrés”, c’est-à-dire ceux qui sont soit étrangers, soit français, mais dont au moins un des parents est immigré. Il s’agit ici et pour faire simple, de la “deuxième génération”.

Le taux d’emploi pour les descendants d’immigrés d’Afrique tombe à 52,6 %, donc plus bas encore que pour leurs parents (!), leur taux de chômage est de 15,2 %, là aussi plus élevé que celui de leurs parents, avec une pointe à 18,2 % pour les descendants d’immigrés sahéliens.

Pour l’Asie, le taux d’emploi de la deuxième génération est de 55,3 % avec un taux de chômage de 11,4 %. Mais ici également, l’origine Turquie Moyen-Orient flingue le ratio, avec 51,4 % de taux d’emploi, alors que l’Asie du Sud-Est, elle, monte à 66,6 %.

Les taux de chômage respectifs sont de 15,2 % et 8,5 % pour ces sous-régions. Les descendants d’immigrés européens ont, quant à eux, un taux d’emploi remarquable, de 72,5 %, et un taux de chômage très bas, de 6,3 %.

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